Chaque jour je me raconte la même histoire : voilà, c'est le monde, c'est ça exactement le monde. Une fille me sourit, elle est de ce même monde aussi. Et moi je reste sans bouger, je ne pisse mes lignes que sur l'écran, que sur le papier. Le monde, voici, autour de moi, que des ennuis. Ces guerres, puis ces amis à distance, ceux qui sont mes amis seulement dans la bibliothèque. Plus loin, il n'y a plus rien. C'est donc ce monde dont mon père trouva le début et la fin quelque part à Paris. Je regarde bien la mappe — Rue des acacias, une ville très proche de Paris, le début du monde ; après, Rue Guichard, après, Sentier des Frettes, après, le Paradis — la fin de chaque faim. No rhyme, no happy end...